Historique

Préambule

Les anciens, les anciennes se souviennent… C’est la phrase qui revient toujours lorsque l’on doit établir l’historique d’une communauté, et c’est à eux que l’on s’adresse pour faire remonter à la surface la multitude de petites et grandes anecdotes qui ont fait la vie de la société.
Exercice difficile, d'autant plus que "des ans ayant subi l'irréparable outrage" et, plus grave encore, malmenées par deux inondations, les archives de la société n'auront pas été d'un grand secours. Souvenirs et archives personnelles ont pu rétablir un peu la situation lors des recherches effectuées à l'occasion du cinquantenaire de la SG en 1994.
Cette page du site Web ne peut qu’offrir un résumé. Mieux que des mots, quelques photos anciennes font revivre quelques moments du temps passé... Pour plus de détails reportez-vous au bulletins de la société, le Météore n° 74. Ce journal peut aussi être consulté auprès de la Bibliothèque cantonale valaisanne ou auprès de votre archiviste...
   


En 1906 déjà, une société de gymnastique a vu le jour à Saint-Maurice. Elle était placée sous la présidence de Albert Dirac père. Hélas, elle ne vécu que quelques mois. Puis, sous l’égide de la SATUS, se constitua un nouveau groupement qui eut un certain succès.


20 ans en quelques lignes

23 janvier 1944. A l'instigation des instituteurs Joseph Vuignier et Georges Dayer, se tient une réunion préparatoire à laquelle participent MM Fernand Dubois et Florian Leresche, respectivement Président et moniteur de la SFG, section de Lavey.
Cette réunion débouche sur l'Assemblée constitutive du 31 janvier 1944, présidée par M. Fernand Dubois, qui propose l'élection d'un comité provisoire composé comme suit :
Président, Louis Vuilloud; Vice-président, Albert Dirac, père ; Caissier, Armand Chevalley ; Secrétaire, Georges Dayer . Moniteur, Florian Leresche ; Membres-adjoints, Joseph Vuignier et Maurice Rey-Bellet.
Huit mois plus-tard se tiendra la première assemblée générale qui met en place le comité définitif :
MM Armand Chevalley, Maurice Rey-Bellet et Georges Dayer sont remplacés par MM Ared Schnorhk, Paul Portmann et Jules Iéri.
Les statuts entrent en vigueur le 1er janvier 1945.

Ce mois-là commence la longue et fructueuse carrière, jamais interrompue, de M. Gérard Chanton qui, moniteur émérite, prit encore en charge le groupe Pro Senectute pendant quelques années…     

Durant les 20 premières années, Fêtes Cantonales valaisannes et Fêtes Fédérales se succèdent sans coup férir...




Première fête fédérale en 1947 à Berne : la SFG St-Maurice est 2ème section valaisanne, après celle, célèbre, de Naters, en 1951 à Lausanne, 1955 à Zurich, 1959 à Lucerne, 1963 à Bâle. Dans ce même laps de temps, elle organise trois Fêtes cantonales à l'artistique, une Fête des pupilles et pupillettes, une Fête d'athlétisme, une Fête de gym féminine, sans oublier les fameux Cross agaunois et les multiples soirées...

Les Présidents de 1944 à 1966 : Fernand Dubois (assemblée constitutive), Louis Vuilloud (premier président), Paul Portmann, Georges Rey-Bellet, Joseph Vuignier et Pierre Puippe.


La section atteint la force de l'âge

Sa majorité atteinte, la société continue ses prestations avec plus ou moins de bonheur. C'est la période des moniteurs aussi fidèles au poste que compétents dans l'art de l'enseignement gymnique : les Gérard Chanton toujours, Willy Puippe, Arthur Tercier, Alain Ponnaz ou Pierre-Alain Bodenmann, Pierre-Alain Schnorhk...
Et toujours ces entraînements où il fallait préparer, au tambourin, préliminaires généraux et exercices aux engins en vue des fêtes régionales, cantonales et fédérales.
En 1974 se forme un groupe de coureur qui, 10 ans plus-tard, deviendra le Team Agaune Coureurs. Cette même année, le bulletin de société Le Météore voit le jour. Bernard Voeffray en sera le rédacteur durant 20 ans. 

De 1967 à 1978, quatre présidents se sont partagé la tâche : Daniel Crittin, Willy Puippe, Roland Coutaz et Jean-Paul Duroux.


Puis vint l'ère Jean Bonvin

Les grandes mutations amorcées dans les années 70, se poursuivent à un rythme allant en s'accélérant. Il faut se mettre dans le coup ou mourir... Exit pupilles et pupillettes. Exit la grande fête commune de la jeunesse, victime de la séparation "Filles et Garçons", victime de la séparation Haut-Valais et Bas-Valais. L'enthousiasme tiédit. Il faut s'adapter. De nouvelles branches sportives extra-gymniques font leur apparition.
Le Dream Team des basketteurs américains fait un ravage aux Jeux de Barcelone. Les répercussions se font sentir jusque dans notre société. Il faut s'adapter. Trois formations de basket sont crées. L'équipe fanion atteint rapidement la 2ème ligue. Puis, ayant pu bénéficier d’une bonne assise pour leurs débuts, les basketteurs se sentirent pousser des ailes pour finalement fonder une société indépendante de la SG.
La course à pied connaît un essor intéressant. Le Mémorial Maurice Coquoz et demi-marathon de St-Maurice court... de succès en succès. Les coureurs Voeffray, Farquet, Rappaz font un peu la loi en Valais et ailleurs…
Les Agaunois, des juniors aux vétérans obtiennent de brillants succès allant du Tour du Chablais au marathon international de Zurich en passant par cross et championnats divers sur le plan régional voir national.

  

La Gym Dames

La « Gym dames » a aussi connu de très beaux moments avant de se fondre dans la « Gym homme », en l’an 2011…
Pour elle aussi, quelques photos anciennes font revivre le temps passé...
Les Météores n° 40 et n° 79 donnent davantage de détails et peuvent être consultés à la Bibliothèque cantonale, ou auprès de l’archiviste du club.
C'est en 1935 que la Société fédérale de gymnastique féminine de Saint-Maurice fut fondée par Louis Pignat. La première sortie fut organisée à Savièse.
Les archives antérieures à 1941 ayant disparu, c'est de cette année-là que date le premier protocole. La présidence est alors assurée par Mme Paul Coutaz, le monitariat étant placé sous la responsabilité de son fondateur. Les cours sont donnés à l'Hôtel des Alpes moyennant paiement de l'électricité.
Une cotisation de 1 franc par mois est perçue.
En 1944 l'assemblée générale se déroule au local de la laiterie et le 1er août les filles défilent fièrement en costume officiel: petite jupe marine, chemisier blanc et foulard rouge.
La discipline est de rigueur à cette époque-là. Une amende de 20 centimes est perçue pour une arrivée tardive aux répétitions et 50 centimes pour une absence injustifiée.  

En 1945, une finance d'entrée de 2 francs est perçue. Une section de 30 pupillettes est placée sous la conduite d'Irène Juilland (Anthamatten).


 


En 1946 elles participent à leur première fête.
1946 encore, première soirée de la société : «Le clou de toutes les soirées qui ont été vues à St-Maurice, des spectateurs venus de tous les environs, salle comble, production de qualité ». Et le journaliste de conclure : «Pourquoi avoir attendu dix ans avant de se produire ? Bravo mesdames et mesdemoiselles, vous êtes sur la bonne voie. Continuez !»

Fête à Lucerne en 1947 et entrée officielle dans l'Association fédérale de gymnastique.



1948 : nouvelle soirée à succès à l'ancienne salle de l'Hôtel des Alpes               

1949: la Société de gym hommes refuse par 7 voix contre 5, de mettre la salle à disposition des dames le mardi soir. En représailles les filles boudent le bal de la gym-hommes…

Ninette Duroux entre dans le comité, début d'une inlassable activité. A noter que sur le plan familial elle met au monde un beau garçon prénommé Jean-Paul, qui deviendra président de la gym des hommes : Amorce à la paix des familles gymniques ?…

La première référence faite à un loto date de 1951. Cette même année les dames participent à la fête fédérale de Lausanne. Au retour elles sont accueillies avec fleurs et tambours par les gymnastes hommes.

Dès les années cinquante, fêtes et rencontres gymniques font désormais parties du paysage habituel des activités de la société.

En 1962, Aimée Chanton reprend le flambeau de Mme Chèvre qui se voit promue présidente d'honneur.
En 1970, pour la troisième fois, le club agaunois reçoit les déléguées de l'AVGF. Un groupe d'athlète s'entraîne sous la direction de Jean Bonvin. Le nombre des membres augmentent régulièrement. 
En 1974 les gymnastes sont 180 dont 90 pupillettes. Le volley remporte le challenge à Monthey et Catherine Heynen est championne romande en athlétisme.
1975, le 40ème fut l'occasion de fêter les anciennes.
1984 : Fête à Monthey et nouveaux trainings de section : Il faut bien se mettre sur son trente et un en vue du 50ème de l'an prochain...

En 1985 donc, vient la grande fête du cinquantième placée sous la direction de Josiane Papilloud qui, quatre ans auparavant, accédait à la présidence de l'AVGF...

Unies dans les « grandes catastrophes » comme entendu en assemblée, c'est l'occasion pour la gym-dames et la gym-hommes de mettre sur pied une grande manifestation s'articulant autour de la fête cantonale des jeunes gymnastes. 

Les sociétés de gym fusionnent

Après soixante-sept ans de séparation, soit depuis leur respective création dans les années 1940, les deux entités gymniques de Saint-Maurice n’en forment désormais plus qu’une. Mercredi soir, les membres de la Gym-Dames ont accepté de se dissoudre et de se fondre au sein de la SG Saint-Maurice.

La structure compte désormais quelque 450 membres. Elle est à la fois composée de gymnastes mais également d’adeptes d’autres sports. Parmi ceux-ci: l’unihockey (5 équipes), les sports de neige, l’athlétisme (environ 50 actifs) et la course à pied (40 coureurs).
«Nous avions proposé à la Gym-Dames de fusionner en 1994», se remémore Jean Bonvin, président de la SG Saint-Maurice. «Dix ans plus tard, nous avions remis le couvert avec le même résultat. Cette fois-ci, la donne a changé. Ce sont les dames, par manque de forces vives, qui se sont approchées de nous. En septembre dernier, leur comité avait annoncé sa volonté de jeter l’éponge en cette année 2011. Leurs adhérentes se sont, donc rendues à l’évidence. Notre volonté c’est de continuer à développer trois axes: la formation des jeunes, la compétition et le sport des adultes.» (extrait du NOUVELLISTE du 4 juillet 2011).